Danemark: zoom sur ses performances énergétiques

Afin de préserver la planète et pour lutter contre le réchauffement climatique, la plupart des pays aspirent aujourd’hui à diminuer leur empreinte écologique. Pour y arriver, l’une des premières démarches à effectuer est de réduire l’usage des énergies fossiles. À noter qu’il ne s’agit pas d’un objectif facile à atteindre. Toutefois, de nombreux pays, comme le Danemark, enregistrent une excellente avancée en matière de transition écologique. En effet, le Danemark fait aujourd’hui partie des 3 pays les plus écologiques au monde. Quels types d’énergies renouvelables le Danemark utilise-t-il ? Quelles sont ses performances énergétiques actuelles ? Pourquoi considère-t-on le Danemark comme étant le pays le plus vert du monde ? Découvrez les réponses dans les paragraphes qui suivent.

Les énergies renouvelables utilisées au Danemark

 

Le premier choc pétrolier survenu dans les années 70 a conduit le Danemark à reconsidérer sa politique énergétique. En effet, étant fortement dépendant au pétrole, il a été le plus touché par ce choc.

À partir de ce moment, le pays des Danois a donc commencé sa transition énergétique qui, aujourd’hui, est devenue une structure et une stratégie énergétique à part entière impliquant :

  • Le gouvernement et le Parlement
  • La population 
  • Les corps scientifiques et industriels
  • Les diverses associations environnementales

Au début de sa transition énergétique, le Danemark avait prévu une structure basée sur l’énergie nucléaire. Cependant, des manifestations anti-nucléaires en 1985 ont amené le gouvernement à revoir sa stratégie. C’est ainsi qu’est née la stratégie énergétique danoise basée sur l’utilisation des énergies renouvelables ou ENR.

Dans la liste ci-dessous, trouvez les énergies renouvelables Danemark :

  • Éolienne
  • Biomasse 
  • Solaire

En recourant à ces types d’ENR, le Danemark souhaite réduire au maximum l’usage des énergies fossiles. Cela permettra au pays de diminuer son émission de gaz à effet de serre.

Comment le Danemark procède pour gérer sa transition énergétique ?

 

Le début de la transition énergétique du Danemark a été marqué par les différentes protestations contre l’usage du nucléaire. Cependant, force est de constater que le gouvernement a su rebondir rapidement en envisageant le recours aux énergies renouvelables.

Toutefois, malgré le fait que le pays ait maîtrisé la technologie éolienne depuis le XIXè siècle, il a quand même rencontré quelques obstacles.

Le premier concerne le coût élevé quant à la mise en place des énergies éoliennes. En effet, au début, l’activité éolienne était assurée par des organismes indépendants. Le premier objectif de ces derniers était de garantir leur couverture énergétique et de revendre le surplus par la suite, ce qui rendait le coût relativement élevé.

Afin d’y remédier, l’État a donc instauré plusieurs subventions visant à inciter d’autres coopératives à produire les matériels nécessaires au bon fonctionnement de la technologie éolienne. À noter que cette stratégie a conduit à d’autres résultats que celui attendu, à savoir :

  • Diminution des coûts des infrastructures éoliennes 
  • Augmentation du réseau et de la couverture industrielle éolienne
  • Développement économique du Danemark 
  • Obtention du titre de « puissance respectable » grâce à la capacité du pays à gérer son investissement économique, politique et scientifique
  • Augmentation de la notoriété et de la crédibilité du Danemark en termes de développement énergétique et de protection climatique

Le second problème rencontré par le pays lors de sa transition énergétique est la météo. Par conséquent, outre l’usage de l’énergie éolienne, le Danemark a dû introduire l’utilisation de l’énergie solaire et de la biomasse. Cela permet de pallier les manques de performance rencontrés au niveau de certaines technologies quand la saison ne se montre pas favorable à leur usage.

Tour d’horizon sur les performances énergétiques du pays

 

En 2021, le Danemark obtient la note de 6.4 sur 10, ce qui le place au deuxième rang du classement des pays les plus écologiques du monde. Toutefois, avant d’en arriver là, le pays a fait face à des bilans énergétiques pas toujours au vert.

Tout d’abord, dans les années 70, le Danemark affichait une forte dépendance aux énergies fossiles, et notamment au pétrole. La consommation énergétique du pays s’élevait alors à plus de 90 %.

Dans les années 1990, cette dépendance a connu une réduction de 50 %. Cependant, du fait de l’utilisation du gaz naturel et de charbon, l’émission de CO2 restait plus élevée que jamais avec une valeur de 12 tonnes de CO2 émis par habitant. Ce n’est qu’après plusieurs stratégies énergétiques que cette valeur a connu une baisse. Ainsi, l’émission de gaz à effet de serre du pays a baissé jusqu’à moins de 10 tonnes de CO2 émis par habitant.

Ce bilan s’est toujours amélioré au fil des années. En 2019, par exemple, jusqu’à 75 % de la consommation en électricité du pays est couverte par les énergies renouvelables :

  • 47 % par l’énergie éolienne
  • 25 % par la biomasse
  • 3 % par l’énergie solaire

Ce résultat fait de Danemark le premier pays européen à produire de l’électricité grâce à des sources d’énergie intermittentes.

Au vu de cette évolution, le gouvernement danois se montre optimiste quant à l’atteinte des objectifs qu’il s’est fixé pour les années à venir :

  • Réduction de 70 % des émissions de gaz à effet de serre en 2030
  • Aucune extraction de gaz naturel et de pétrole d’ici 2050
  • 50 % de couverture renouvelable en 2030

Enfin, le Danemark prévoit une couverture énergétique 100 % renouvelable à partir de l’année 2050.

Pour quelles raisons le Danemark est-il le pays le plus écologique du monde ?

 

Depuis le premier choc pétrolier, le Danemark a fait preuve d’une excellente performance énergétique. D’ailleurs, dans le classement IPE, il occupe la première et la seconde place, respectivement en 2020 et en 2021.

Ce classement INDICE DE PERFORMANCE ENVIRONNEMENTALE répertorie les pays les plus verts du monde. Il tient notamment compte de la vitalité des écosystèmes et de la santé environnementale des pays évalués. Chaque pays est noté de 0 à 100 et le calcul se base sur 32 indicateurs répartis dans 11 catégories.

En 2020, le Danemark obtient la note de 82.5 contre 64.4 en 2021.

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