Le point sur les sources d’énergies renouvelables méconnues
La transition énergétique est actuellement en cours dans divers pays à travers le monde. L’énergie fossile est progressivement délaissée au profit des énergies renouvelables. Le but étant de répondre au défi climatique et préserver l’environnement. Et qui dit énergies renouvelables dit naturellement énergie éolienne, solaire ou encore hydraulique. Or, de nombreuses solutions existent actuellement pour produire de l’énergie renouvelable. Découvrez ci-après les sources d’énergies renouvelables méconnues qui peuvent être exploitées au quotidien.
Qu’entend-on par énergie renouvelable ?
Les énergies renouvelables sont celles obtenues à partir de sources que la nature renouvelle constamment. A l’échelle humaine, ces sources sont inépuisables. Contrairement à l’énergie fossile (charbon, pétrole, …) qui est non-renouvelable et limitée. En plus d’être limitée, l’énergie fossile contribue grandement au dérèglement climatique.
Les énergies renouvelables ont pour particularité de ne produire que peu d’émissions polluantes durant l’exploitation. Généralement, lorsqu’on parle d’énergie verte, la majorité des gens se réfèrent à l’énergie tirée du soleil ou du vent. Or, il existe actuellement des sources d’énergies renouvelables méconnues, mais qui pourraient bien changer les habitudes de consommation énergétique et l’avenir de la planète.
La marée
Les marées sont d’excellentes sources d’énergies renouvelables très accessibles. L’énergie marémotrice est obtenue via l’exploitation des marées dans les zones littorales de fort marnage. Le marnage est la différence de hauteur d’eau entre la succession de la marée haute et de la marée basse. Une centrale marémotrice s’appuie sur l’énergie potentielle. Des turbines sont actionnées par le flux de l’eau de mer entre les deux bassins pour pouvoir produire de l’électricité. Pour information, la première usine marémotrice d’EDF a été construite en 1966 en Bretagne.
La géothermie
Ce système consiste à exploiter la chaleur stockée dans le sol pour ensuite la transformer en énergie thermique. Une pompe à chaleur est nécessaire pour exploiter cette source d’énergie. Seul le site de Bouillante en Guadeloupe produit actuellement de l’électricité grâce à la géothermie.
La piézoélectricité
Ce type d’énergie électrique est obtenu à partir d’un trottoir. Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, l’énergie utilisée par les piétons lors de la marche sur le trottoir peut être exploitée. L’énergie piézoélectrique est obtenue via le mouvement de la dalle lorsque les piétons marchent dessus. Généralement, l’énergie produite est utilisée pour alimenter les réverbères de la rue. Ce système est aussi exploité au Nigéria et au Brésil dans des stades via la production d’électricité à partir des va-et-vient des joueurs.
L’hydrogène
Lorsqu’il est décarboné, l’hydrogène peut tenir un rôle décisif dans la transition énergétique. Effectivement, l’hydrogène est très polyvalent. Il est particulièrement utile dans l’industrie pétrolière et dans l’électronique. A titre d’exemple, l’hydrogène permet de fabriquer les écrans plats moins polluants. Le problème de manipulation, de stockage et de transport de l’hydrogène constitue un grand obstacle pour son utilisation. Toutefois, la start-up HySiLabs a trouvé une solution pour remédier à ce problème. Elle consiste à le transporter via un vecteur liquide.
La peinture solaire
Des chercheurs du Royal Melbourne Institute of Technology travaillent sur la mise au point d’une peinture solaire. Le principe de cette dernière est simple, elle fonctionne plus ou moins comme les panneaux photovoltaïques qui exploitent les rayons solaires. Son avantage est qu’elle permet de tirer profit de toute la surface des murs pour fabriquer de l’électricité. La peinture solaire absorbe l’humidité de l’air pour ensuite la transformer en hydrogène qui est une source d’énergie verte. Toutefois, les recherches sont encore en cours pour cette innovation. Elle sera disponible sur le marché dans plusieurs années.
La thalassothermie
La thalassothermie n’est pas à confondre avec la thalassothérapie. En fait, il s’agit de l’exploitation de l’eau de mer afin d’alimenter des réseaux de chaleur urbains. En d’autres termes, la thalassothermie est un transfert de chaleur permis par l’eau de mer afin de chauffer ou de refroidir l’eau au niveau des habitations. L’usage d’un fluide caloporteur est nécessaire pour cela. Ce système est une alternative moins polluante à la climatisation électrique. Il émet 80 % de CO2 en moins.
Le bruit
Cela semble irréel, mais le bruit et le vacarme des villes sont d’excellentes sources d’énergies renouvelables. Qui l’aurait cru, les bruits des voitures qui passent, les chats qui se chamaillent ou encore ceux des voisins ont un potentiel insoupçonné de production d’énergie. L’usage de matériaux piézoélectriques à mettre sur les façades des bâtiments est nécessaire pour cela. En réalité, cela n’est pas aussi surprenant lorsqu’on sait que les ondes sonores et les vibrations à leur origine constituent une forme d’énergie. Concrètement, sous l’action du bruit, les matériaux piézoélectriques se déforment. C’est cette déformation qui est transformée en électricité.
La cloacothermie
Les eaux des égouts peuvent aussi être utilisées pour fabriquer de l’énergie renouvelable. Ce procédé est appelé « Cloacothermie ». En fait, les eaux des égouts ont une température moyenne de 15 à 20 ° C. Cette chaleur représente une énergie qui est tout simplement perdue. La cloacothermie fonctionne selon le même principe que la thalassothermie. L’eau chaude des égouts peut transmettre cette chaleur à de l’eau neuve. Ce système est déjà appliqué dans diverses villes. Il aide à économiser de l’énergie et à réduire l’émission de gaz à effet de serre.
La feuille bionique
La feuille bionique a été mise au point par des chercheurs de l’université d’Harvard. Elle fonctionne comme un panneau solaire. Mais au lieu de produire de l’électricité à partir de la lumière solaire, elle produit du carburant. Cela peut sembler incroyable, mais le système est en fait plus simple que vous ne le croyez. En fait, les chercheurs ont réussi à recréer le mécanisme sur lequel se base la photosynthèse. Le panneau est relié à un réservoir d’eau, ce qui permet à la lumière solaire de diviser les molécules d’eau en oxygène et en hydrogène. Une bactérie combinée à du dioxyde de carbone transforme ensuite l’hydrogène en carburant liquide. Le système n’est pas encore commercialisé, mais promet de perturber l’industrie automobile à sa sortie.
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